jeudi 9 juin 2011

Fuite de Blé Goudé d’Abidjan : Toute la vérité

« Je n’étais pas dans sa résidence ( Ndlr, Laurent Gbagbo) de Cocody. Je n’ai pas non plus, été arrêté, puis relâché par les Frci ( Forces républicaines de Côte d’Ivoire). J’avais pris mes dispositions. En tant qu’ancien secrétaire général de la Fesci ( Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire), je suis habitué à la clandestinité ». Ce pan de l’interview accordée par Charles Blé Goudé à l’hebdomadaire international Jeune Afrique, dans son édition N° 2630 du 5 au 11 juin 2011, se veut d’abord et avant tout, une preuve de vie de celui que la rumeur continue de donner pour mort. En plus, Blé Goudé affirme qu’il a quitté le pays, bien avant l’abime du régime… Comment le « général de la rue », celui qui, du fond d’une « caverne », lançait encore, le 8 avril 2011, à trois jours de la chute de Laurent Gbagbo, un appel aux jeunes patriotes à s’opposer, par tout moyen, « à ceux qui massacrent, qui volent et violent », a-t-il réussi à se glisser entre les mailles des filets des ex-Forces nouvelles ? Soir Info est, aujourd’hui, en mesure de dire, suite à une enquête, quand et comment et les circonstances dans lesquelles Blé Goudé a pu se sauver. Deux faits majeurs ont joué en faveur de « Zouzou Gbapê ». Le pacte sacré de non-agression que les dirigeants Fescistes ont passé entre eux…. Un pacte à force de « loi morale » entre eux et qui ne peut, en aucune façon, être violée… En outre, il y a ses liens personnels avec le très craint commandant des Forces nouvelles, Issiaka Ouattara dit Wattao. Selon l’un des gardes du corps du président du Cojep (Congrès panafricain des jeunes et des patriotes), qui s’est ouvert à nous, Blé Goudé a d’abord trouvé refuge dans un grand hôtel de Yopougon Toits-Rouges, dans les environs d’une usine de traitement d’eau minérale. Cet hôtel appartiendrait à un élu Fpi de cette commune peuplée, en majorité de partisans de l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo. L’ex-ministre de la jeunesse y serait resté « pendant 5 jours, du 5 au 10 avril 2011 », souligne notre source. Face à la dégradation de la situation militaire sur le terrain et vu que les choses tournaient au K.O pour son camp, Blé Goudé décide, lui-même, de mettre la main à la charrue pour se mettre à l’abri de toute arrestation. Il tente de joindre Soro Guillaume, le Premier ministre, mais n’y parvient pas. C’est un proche de Soro Guillaume qui le prend au téléphone. Selon notre source, à celui-ci, « Blé fait part de son intention de quitter le pays et qu’il sollicitait aide et protection de son frère ». Le pacte entre deux fescistes revient à la surface. Les choses vont s’accélérer dans la nuit du 9 au 10 avril, l’avant-veille de la chute de Laurent Gbagbo.


Cinq paquets de billets

Soro Guillaume a-t-il accédé à la sollicitation de « son frère » ? Toujours est-il que, selon notre source, dans la nuit du 9 au 10 avril, Blé Goudé reçoit un commandant des Frci ( Forces républicaines de Côte d’Ivoire) qui présente une forte ressemblance avec Wattao, avec qui il a eu un long entretien. A la résidence présidentielle de Laurent Gbagbo, on est sans nouvelle de l’ancien ministre alors que tout le carré de fidèles du PR est présent. Blé Goudé a-t-il trahi et lâché le Président ? On apprend que l’un de ses gardes du corps joint, discrètement alors le général Dogbo Blé Brunot ( commandant de la Grade Présidentielle), pour l’informer de ce que « le Général » reçoit la visite de « gens suspects ». Un ordre lui est donné… Mais, dans les minutes qui suivent, Blé Goudé est immédiatement informé par un coup de fil venu d’un garde du corps de Dogbo Blé et le « judas » découvert. Il est « mis hors d’état de nuire », selon notre source. En début d’après-midi du 10 avril 2011, on note une relative accalmie sur les lignes de front. C’est le moment idéal pour mettre les voiles…Une colonne de véhicules 4 x 4, sous bonne escorte, met le cap sur Bingerville, la deuxième capitale de Côte d’Ivoire. A l’intérieur de l’un des véhicules, Charles Blé Goudé. L’ex-ministre de la jeunesse et de l’emploi dans le gouvernement Aké N’Gbo et sa suite mettent pied à terre à Elokaté. Blé Goudé est en compagnie, selon notre source, de Kacou Brou dit KB, commandant à la marine marchande, très connu au sein de la Fesci et Serges Koffi dit « Sroukou Trèmin-Trèmin », ex-dirigeant de la Fesci. Là, ils embarquent dans une pinasse et gagnent un village du département de Grand-Bassam. Mais Blé Goudé et sa suite ne sont pas au bout de leurs peines. Peu après ce village dont nous taisons le nom pour des raisons de sécurité, ils tombent sur un barrage des « jeunes du Rhdp ». Il y a de l’électricité dans l’air. Selon notre source, Blé Goudé, qui avait en sa possession une importante somme d’argent, propose un arrangement… Son offre est rejetée et les choses sont sur le point de dégénérer, d’autant que la nouvelle de sa présence a fait le tour du village. Mais Blé Goudé va être sauvé par un heureux coup du destin. Ce village est celui d’un de ses « hommes » du temps où il était secrétaire général de la Fesci. Celui-ci vit et travaille à Paris ( France) depuis quelques années. Il jouit, auprès des jeunes du département, d’une grande estime et d’un profond respect. « Blé Goudé le joint et lui fait part de ses ennuis dans son village », souligne notre source. Pour le reste, les choses vont s’accélérer. Celui-ci à son tour joint le chef du village et le chef de file des jeunes et tout rentre dans l’ordre, non sans que Blé Goudé ne délie la bourse. « Il met la main dans son attaché-case et sort cinq paquets » de billets de banque. Dès cet instant, Blé Goudé et sa suite son placés sous la garde de ces jeunes. Le reste du trajet jusqu’à la frontière ivoiro-ghanéenne à Noé, désertée dès lors par les Fds, va se faire comme sur des roulettes. D’autres cadres de haut niveau dont des directeurs de sociétés d’Etat, des Conseillers de Laurent Gbagbo et des officiers de haut rang, dont le colonel Konan Boniface, commandant du Détachement mobile d’intervention rapide ( Demir) auraient emprunté le même itinéraire que Blé Goudé pour gagner le Ghana voisin. Certains, avons-nous appris, ont laissé des fortunes à leur passage pour couvrir leur fuite. Plusieurs véhicules de type 4 x 4 abandonnés par leurs propriétaires en fuite vers le Ghana étaient encore garés, notamment dans les environs du village d’Elokaté, dans la commune de Bingerville, la semaine dernière au moment où nous nous rendions sur les traces des anciens barons du régime Laurent Gbagbo.

mardi 7 juin 2011

L'INTERVIEW DE BLE GOUDE SUR JeuneAfrique

Un intermédiaire à Paris faisant office de simple contact, un numéro de téléphone masqué pour un premier entretien, un autre mis immédiatement hors service après l'interview ...

Charles Blé Goudé voulait parler, mais a pris toutes les pré cautions pour que nous ne puissions pas le localiser. La voix authentifiée, quelques questions préalables pour s'assurer de l'identité de notre interlocuteur... Les précautions ont été réciproques.

Jeune Afrique: Pourquoi sortir aujourd'hui de ce long silence?

Charles Blé Goudé : Dans mon village, un adage dit que l'on ne parle pas dans le bruit. Vu le méli-mélo en Côte d'Ivoire, j'ai d'abord essayé de me mettre en sécu rité. C'est alors que de folles rumeurs ont commencé à courir annonçant ma mort. Elles ont été diffusées pour décourager nos militants et les dissuader de continuer à se battre. Voilà pourquoi je donne de la voix: pour montrer que je suis vivant et faire savoir ce que vivent chaque jour les Ivoiriens. Ils sont pillés, violés, pris en otages, tués ...

Revenons sur la Journée du 11 avril et la chute de Laurent Gbagbo. Où étiez vous?

Je n'étais pas dans sa résidence de Cocody. Je n'ai pas été, non plus, arrêté, puis relâché, par les FRCI [Forces répu blicaines de Côte d'Ivoire, pro-Ouattara, NDLR]. J'avais pris mes dispositions. En tant qu'ancien secrétaire général de la Fesci [Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire, NDLR], je suis habitué à la clan destinité. Vous imaginez bien que pour des raisons de sécurité je ne peux pas vous dire où je me trouve. Mais dès que les conditions seront réunies, je réapparaîtrai.

Quel a été votre sentiment en voyant les images de Laurent Gbagbo arrêté?

Cela m'a rappelé Patrice Lumumba livré aux hommes de Mobutu et de Tshombe. Laurent Gbagbo a été livré aux forces de Ouattara, et la France a prétendu qu'elle n'y était pour rien.

Je demande aux Africains de retenir cette date du 1l avril: l'Histoire s'est répétée.

Vous aviez lancé une campagne d'enrôlement au sein de l'armée. Cela n'aura pas suffi ...

Nos adversaires distribuaient des kala chnikovs à des civils, à Abobo et dans toutes leurs zones. J'ai donc demandé au chef d'état-major de l'armée de permettre aux jeunes de rentrer dans l'armée de façon régulière. Malheureusement, les événements se sont précipités et ils n'ont pas eu le temps d'être enrôlés.

Avec Laurent Gbago en prison, peut-on appeler à la réconciliation ?

Les nouvelles autorités vous accusent d'avoir distribué des armes ...
C'est faux.

En tout cas, les Jeunes patriotes ne sont pas descendus dans la rue pour défendre Gbagbo, contrairement à novembre 2004 ?

Les deux situations ne sont pas com parables. En 2004, l'armée française avait tiré sur l'aviation de Gbagbo et les rebelles étaient contenus dans le nord du pays. Cette fois, on ne savait plus qui tirait sur qui à Abidjan, où les rebelles étaient embusqués. Dans ces condi­tions, j'ai refusé d'appeler les Jeunes patriotes à descendre dans la rue pour éviter des tueries massives. Ç'aurait été du suicide.

Cette attitude ne revenait-elle pas à lâcher Gbagbo?

Je serai le dernier à lâcher Gbagbo.

Avez-vous eu des contacts avec lui jusqu'au 11 avril ?

Oui, mais les choses sont allées tellement vite ! Et les communications étaient devenues difficiles ...

Vous a-t-il demandé de faire descendre les Jeunes patriotes dans la rue ?

Laurent Gbagbo a toujours tenu à la vie des Jeunes patriotes.

Reconnaître le verdict des urnes aurait évité toutes ces violences ...

Ce débat est derrière nous par la volonté de la France.

Mais, selon vous, qui est le président élu?

Ce n'est pas à moi de désigner le président élu.

Reconnaissez-vous les résultats de l'élection présidentielle?

Les armes ont parlé. La France a fait décoller ses hélicoptères et a déployé ses blindés. Elle a détruit le palais présidentiel et livré Laurent Gbagbo aux forces de M. Ouattara, investi président. A présent, la seule question valable est: « comment fait-on pour rebondir ? »

Souhaitez-vous participer à la réconciliation entre les Ivoiriens?

L'avenir d'un pays doit dépasser les considérations personnelles. En 2006, je me suis rapproché de la jeunesse de l'op position. En 2007, au moment des accords de Ouagadougou, j'ai initié la Caravane de la paix et j'ai parcouru tout le pays ... Je ne peux avoir fait tout cela et me renier parce que Laurent Gbagbo n'est plus au pouvoir. En clair, je suis prêt à jouer ma partition. Les Ivoiriens doivent se parler, et les acteurs politiques - au pouvoir ou dans l'opposition - doivent reconnaître leur part de responsabilité.

Pouvez-vous jouer cette partition alors que vous êtes sous sanctions de l'ONU et éventuellement sous la menace de poursuites de la Cour pénale Interna tionale (CPI) ?

Premièrement, je ne suis pas sous la menace de la Cour pénale internationale. Quant à la liste des Nations unies, je l'ai toujours dénoncée. Si quelqu'un doit être récompensé et félicité pour ses activités en faveur de la paix, c'est Blé Goudé Charles. Il faut le reconnaître humblement. J'ai permis à la Côte d'Ivoire d'éviter la catastrophe à plusieurs reprises.

Malheureusement, ce n'est pas reconnu.

Êtes-vous prêt à rentrer au pays?

Qui ne souhaite pas rentrer dans son pays ...

Exigez-vous la libération du couple Gbagbo?

Bien entendu. Leur place n'est pas en prison, il faut qu'ils puissent participer à la vie politique.

Avec Laurent Gbagbo en prison et ses compagnons traqués, peut-on appeler à la réconciliation ? Peut-on également parler de justice sans police, sans gendarmerie, sans prisons ? La Côte d'Ivoire a seulement deux prisons actuellement: le Golf Hôtel et l'hôtel de la Pergola.

Vous estimez avoir un destin présidentiel et avez donné rendez-vous à Guillaume Soro pour l’élection présidentielle de 2015 (voir J.A. n° 2616). En attendant, où vous situez-vous sur l'échiquier politique?

Je veux mener ma vie d'opposant, mais en dehors du FPI (Front populaire ivoirien, le parti de Gbagbo, NDLR). Dès que les conditions sécuritaires seront là, je réunirai en congrès extraordinaire les Jeunes patriotes et tous les Ivoiriens avec qui l'on peut travailler.

En vous considérant comme un opposant, vous reconnaissez la victoire de Ouattara et vous tournez la page Gbagbo ...

[Rires.] Gbagbo est en prison et doit être libéré. C'est important.

Dans votre lettre rendue publique le 31 mai, vous parlez de bourreaux et de tortionnaires à propos des forces pro -Ouattara. Pas un mot sur les crimes du camp Gbagbo ...

Chacun doit reconnaître sa part de responsabilité dans ce qui s'est passé.

Regrettez-vous certains de vos propos ultranationalistes ?

Quand le général de Gaulle a appelé depuis Londres les Français à libérer la France, était-il un leader ultranationaliste ?

Vous n'avez jamais appelé à la violence ?

J'ai appelé à la résistance aux mains nues lors de mes meetings. C'est cela que vous appelez de la violence! Quand certains utilisent des kalachnikovs, vous ne parlez pas de violence ... Les Jeunes patriotes ont organisé des sit-in comme les jeunes espagnols en ce moment à Madrid. Mais puisqu'ils sont Africains, on considère qu'ils sont violents. C'est du racisme.

Que pensez-vous des premiers actes du président Ouattara?

Il est trop tôt pour juger un gouvernement après quelques semaines d'exercice. Mais je l'appelle à régler la question sécuritaire et celle des libertés : que les partis politiques puissent reprendre leurs activités et que les Ivoiriens puissent se rassembler. Les survivants de cette guerre ont un devoir, faire la réconciliation. Pour cela, il faut calmer les extrémistes des deux camps.

Dans votre lettre, vous parlez également de « postophilie » pour dénoncer ceux qui courent après les postes. A qui pensez-vous ?

Il y a une expression en Côte d'Ivoire qui dit: « On sèche ses habits là où le soleil brille. » Il y a des caméléons politiques dans notre pays. Ils sont toujours prêts à servir les nouveaux présidents. Il faut arrêter la politique du ventre.

Pensez-vous à Guillaume Soro?

Non, pas du tout. Je ne veux pas parler du Premier ministre. Nous avons eu des relations privilégiées à la Fesci. Je n'ai pas de rancune.

Est-ce toujours votre frère?

Joker.

En cas de retour au pays, envisagez-vous d'être candidat aux élections législatives?

Mes ambitions politiques demeurent intactes et sont plus que jamais justifiées.

Si Chartes Konan Banny vous appelle à témoigner devant la Commission Vérité, Dialogue et Réconciliation, irez-vous?

Je suis prêt à aller partout où l'on parlera de réconciliation.

Êtes-vous prêt à discuter avec les nouvelles autorités?

Bien sûr. Je suis prêt à les aider et à remettre sur pied une caravane de la paix.

En attendant, une cavale, c'est long et difficile. Combien de temps pouvez-vous tenir?

Je ne suis pas dans la clandestinité pour la première fois. Je suis né au campement. J'ai l'habitude de manger les fruits de la forêt. Je peux tenir comme cela des années. En revanche, je suis inquiet pour ma famille et mes proches. Mon village a été incendié.

On vous dit très riche, cela peut aider lorsqu'on est dans la clandestinité ...

Je ne suis pas riche. On m'a collé cette étiquette. Je suis riche de mes idées, de mes relations et de ma valeur morale.

Avez-vous peur?

Non, pas pour moi, mais pour la Côte d'Ivoire.

Priez-vous souvent?

Je crois fermement en l'éternel des armées et au Dieu de justice. Je prie quotidiennement au lever et avant de me coucher

Source : Jeune Afrique

Charles Koffi Diby, un ministre dans la tourmente !

La répartition des postes ministériels continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive, surtout au sein du parti doyen, le Pdci-Rda. Des personnes se disant frustrées pour la simple raison qu’elles n’aient pas été choisies comme ministres, sont dans l’ombre pour exprimer leur mécontentement.

Manque de courage ou simple saut d’humeur ! Dans tous les cas, plusieurs personnes portent le deuil des postes ministériels qui leur ont échappé. Ces griefs anonymes vont jusqu’à indexer le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi. Dans un article paru hier lundi, dans les colonnes du quotidien’’ Le Nouveau Réveil’’, il était question des militants du Pdci qui grognent au sujet du ministère de l’Economie et des Finances. Selon le confrère, ces plaignants, même s’ils n’ont rien à redire sur les valeurs intrinsèques de l’argentier ivoirien, s’expliquent difficilement le fait que le portefeuille de l’Economie et de Finances qui aurait été compté dans le quota du Pdci-Rda, soit attribué à un cadre se réclamant de la société civile. Face à ces mécontentements, il est important de
faire des précisions pour la gouverne des Ivoiriens. S’agissant d’abord des quotas attribués à chaque formation politique représentée dans le gouvernement ‘’ Soro IV’’, les nombres sont connus de tous, à moins que les voix officielles qui avaient donné l’information se soient trompées. Rdr 14, société civile 5, Udpci 2 , Mfa 1 Forces Nouvelles 4 et le PDCI 8 portefeuilles ministériels ( Ministre d’Etat, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Ahoussou Kouadio Jeannot, Daniel Kablan Duncan, ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères, Patrick Achi, ministre des Infrastructure Economiques, Prof Thérèse Aya N’dri-Yoman, ministre de la Santé de la Lutte contre le Sida, Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Dagobert Banzio, ministre du Commerce, Mme Raymonde Goudou Coffie, ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Rémi
Kouadio Allah, ministre de l’Environnement et du Développement durable). Nulle part, le ministre Diby ne figure sur la liste des ministres issus du premier parti ivoirien. Il ne fait donc pas partie des cadres proposés par le Pdci comme on veut le faire croire aux militants. D’où vient donc cette information qui tente de coller l’étiquette Pdci au ministre Diby. En tant que citoyen, il est libre d’appartenir à une famille politique, mais ce n’est pas à ce titre qu’il a été coopté au gouvernement d’union nationale. Pour mémoire, l’actuel ministre de l’Economie et des Finances a été révélé au monde entier après sa brillante prestation à la tête du Trésor Public ivoirien sous l’ancien régime de l’ex-Président Laurent Gbagbo. Un poste auquel, il a accédé après un appel à la candidature. Sa rigueur et sa compétence vont lui valoir, le poste de ministre délégué auprès du Premier ministre, ministre de l’Economie, Charles Konan Banny. Le travail abattu pour maintenir l’équilibre de l’économie ivoirienne en période de la crise a séduit plus d’un. Ce qui permettra de le confirmer au poste de ministre de l’Economie et des Finances en 2007 dans le premier gouvernement Soro, après la signature de l’APO le 04 mars de la même année. Dans les quatre gouvernements formés sous l’autorité du Premier ministre Soro Guillaume, le ministre Charles Koffi Diby est la seule personnalité
à pouvoir conserver son portefeuille jusqu’à ce jour. Un mérite qu’on peut attribuer au sens du devoir et de la responsabilité de l’homme. Et pour rappel, il fait partie des 5 ministres cooptés au sein de la société civile ( Charles Koffi Diby, ministre de l’Economie et des Finances, Charles Aké Atchimon, ministre du Tourisme, Bruno Nagbané Koné, ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, Mathieu Darret Kaba, ministre chargé des ex- combattants et des Victimes de Guerre, Paul Koffi Koffi, ministre délégué auprès du Premier ministre, ministre de la Défense) . Les spéculations au sein du Pdci, sur le choix du ministre Diby ne sont donc pas fondées.

Par conséquent, il est incongru, voire déplacé de demander au ministre de l’Economie et des
Finances de recomposer son cabinet en privilégiant les cadres du Pdci comme le souhaitent ceux qui grognent. A y voir de près, les détracteurs de Charles Diby, n’ont pas d’argument pour soutenir leurs griefs. A la vérité, c’est le partage du ‘’gâteau’’ au sein du parti du Président Bédié, qui est au centre de tous ces débats. Plusieurs responsables des instances de ce parti disent n’avoir pas été consultés dans le choix des ministres du parti doyen. Il faut donc désormais compter avec ceux qu’il est tenu d’appeler « les cadres frustrés du Pdci » au risque de voir le parti de Félix Houphouët-Boigny connaître l’implosion.