vendredi 21 octobre 2011

Photo famille de Kadhafi: Ses fils et sa fille aicha


Comme vous savez très bien, la famille de Mouammar Kadhafi est assez large puisqu’il s’est marié deux fois. Avec la première femme, il a Mohamed Kadhafi alors que la deuxième femme a pu lui donner 6 fils et une fille aicha. Je vous laisse le soin de découvrir toute la petite famille de Mouammar Kadhafi dans cette photo.

 



Mouammar Kadhafi
Safia Farkash, seconde épouse
Saif Al Islam Kadhafi, le golden boy réformiste
Moatassim Billah Kadhafi, le sécurocrate en chef
Khamis Kadhafi, commandant de la 32e Brigade
Saadi Kadhafi, footballeur et militaire
Hannibal Kadhafi, le "serial noceur"
Mohamed Kadhafi, l'ingérieur
Aicha Kadhafi, la pasionaria de la Jamahiriya
Ahmed Kaddafedam
Hassan Kadhafi, le général
Ahmed Ibrahim, l'idéologue politique
Khouildi Hamidi, chargé de la défense de Zawiya
Abdallah Senoussi, l'espion en chef

 

lundi 17 octobre 2011

Le dernier rapport de Human Rights Watch accable Gbagbo, Ouattara, Soro, Mangou, Amadé Ouérémi, Brou Améssan…

Par Anassé Anassé Source: L’Inter


Pour sûr, ce nouveau rapport de Human Rights Watch (HRW) va provoquer un coup de tonnerre dans le microcosme politique ivoirien. Dans un document de 158 pages daté du 4 octobre et publié hier jeudi 6 octobre sur son site Internet, l’organisation internationale de défense des droits de l’Homme présente de manière détaillée les crimes de guerre et les probables crimes contre l’humanité commis tant par les forces de Gbagbo que celles de Ouattara durant la crise post-électorale. Ce rapport intitulé « Ils les ont tués comme si de rien n’était’: Le besoin de justice pour les crimes post-électoraux en Côte d’Ivoire » est le fruit de recherches et investigations menées par HRW de janvier à juillet 2011 à Abidjan et à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Il décrit les effroyables violations des droits humains commises du 28 novembre 2010 au 11 avril 2011, date de la chute du président Laurent Gbagbo, et de cette date à juin 2011, période marquant les premiers mois de gestion du pouvoir du nouveau chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Ce rapport identifie nommément sur six pages (120 à 125), 13 dirigeants militaires et politiques qui auraient été impliqués dans de graves exactions, auraient encouragé des viols et massacres de populations civiles ou n’auraient rien fait pour les empêcher. Ceux qui ont fait la promotion de chefs militaires cités dans des graves violations des droits de l’Homme sont aussi indexés. Pour chaque personne incriminée, le rapport décrit les allégations de faits mis à sa charge. Nous vous proposons ci-dessous, une synthèse de la liste des mis en cause par Human Rights Watch.


Camp Gbagbo

Laurent Gbagbo: L’ex-Président était le commandant en chef des forces armées,
lesquelles ont commis des crimes de guerre et, probablement, des crimes contre
l’humanité. Bien qu’il soit clairement établi que ses forces armées et ses milices ont commis des crimes graves, Laurent Gbagbo n’a ni dénoncé ni pris de mesures pour prévenir de tels crimes ou ouvrir des enquêtes.
Charles Blé Goudé : Il a longtemps été secrétaire général des Jeunes patriotes, une milice impliquée dans des centaines de meurtres rien qu’à Abidjan. Ses miliciens ont souvent travaillé étroitement avec les forces d’élite de sécurité en prenant pour cible les partisans d’Alassane Ouattara. Selon Human Rights Watch, Charles Blé Goudé est vraisemblablement impliqué dans des crimes contre l’humanité.
Général Philippe Mangou : En tant que chef d’état-major des forces armées sous le régime de Laurent Gbagbo, Philippe Mangou était à la tête de troupes qui auraient commis des crimes de guerre et, probablement, des crimes contre l’humanité. Pourtant, Philippe Mangou n’a pris aucune mesure concrète pour les empêcher, ni ouvert d’enquête contre ceux qui ciblaient systématiquement les partisans d’Alassane Ouattara.
Général Guiai Bi Poin : Guiai Bi Poin a été le chef du CECOS (Centre de commandement des opérations de sécurité), responsable de disparitions forcées, de violences sexuelles, de tirs à l’arme lourde à l’aveuglette tuant des civils, et de la répression brutale des manifestations. Dans l’ensemble, compte tenu à la fois de leur ampleur et de leur caractère systématique, les crimes commis sous son commandement constituent, probablement, des crimes contre l’humanité. Les quartiers d’Abobo et de Koumassi où se trouvaient des bases des forces du CECOS, ont particulièrement souffert.
Général Bruno Dogbo Blé : Bruno Dogbo Blé a été le commandant de la Garde républicaine, impliquée dans des cas de disparitions forcées, la répression brutale des manifestations et la persécution d’immigrés ouest-africains. Pris globalement, les crimes commis sous son commandement constituent, probablement, des crimes contre l’humanité. Le quartier de Treichville à Abidjan, où se trouve le camp de la Garde républicaine, a particulièrement souffert.
« Bob Marley » : Ce chef mercenaire libérien qui a combattu pour Laurent Gbagbo dans l’ouest du pays est impliqué dans deux massacres et d’autres meurtres ayant fait au moins 120 morts, dont des hommes, des femmes et des enfants. Il a été arrêté au Libéria en mai 2011 et détenu à Monrovia.
Pierre Brou Amessan, directeur de la RTI : En tant que directeur de la chaîne de télévision RTI contrôlée par Laurent Gbagbo, il a régulièrement supervisé des émissions qui incitaient à la violence contre les partisans d’Alassane Ouattara et les étrangers, appelant les vrais Ivoiriens à les « dénoncer » et à « nettoyer » le pays. Des violences de grande ampleur contre des partisans de Laurent Gbagbo s’en sont souvent suivies. La chaîne a également encouragé l’attaque de personnels et de véhicules des Nations Unies, attaques qui se sont répétées durant toute la crise.
Denis Maho Glofiéhi : Il a longtemps été le chef des milices pro-Gbagbo présentes dans l’ouest du pays. En juillet 2010, il a indiqué à Human Rights Watch avoir commandé 25 000 combattants sous la bannière du Front de libération du Grand Ouest (FLGO). Les milices qui auraient été sous le commandement de Maho ont participé à des massacres dans l’ouest du pays et à Abidjan, où il a été aperçu lors des derniers mois de la crise, souvent en compagnie de Charles Blé Goudé.

Camp Ouattara

Capitaine Eddie Médi (ou Eddy Médy) : Eddie Médi était le commandant des Forces républicaines chargé de mener l’offensive de mars de Toulepleu à Guiglo. Les forces sous son commandement ont perpétré d’autres massacres après avoir pris le contrôle de la région, Eddie Médi menant depuis sa base à Bloléquin des opérations de « nettoyage ».
Commandant Fofana Losséni : Le 10 mars, Guillaume Soro l’a affublé du titre de chef de la « pacification de l’extrême ouest », l’identifiant comme le supérieur du capitaine Eddie Médi et le commandant en chef de l’offensive des Forces républicaines dans l’ouest du pays. Également connu sous le diminutif de « Loss », il a été le commandant de secteur des Forces nouvelles à Man. Des soldats sous son commandement ont pris le contrôle de Duékoué le 29 mars au matin et joué un rôle important dans le massacre de centaines de personnes dans le quartier Carrefour.
Commandant Chérif Ousmane : Durant l’assaut final sur Abidjan, il était le chef des opérations des Forces républicaines à Yopougon, où de nombreux partisans présumés de Laurent Gbagbo ont été sommairement exécutés. D’après un soldat de sa « compagnie Guépard », Chérif Ousmane aurait lui-même ordonné l’exécution de 29 prisonniers début mai. Longtemps commandant des Forces nouvelles à Bouaké, le 3 août 2011, le Président Ouattara a promu Chérif Ousmane au rang de commandant en second du Groupe de sécurité de la présidence de la République.
Commandant Ousmane Coulibaly : Longtemps commandant de secteur des Forces nouvelles à Odienné, Ousmane Coulibaly a dirigé des soldats des Forces républicaines impliqués dans des actes de torture et des exécutions sommaires dans le secteur Koweit de Yopougon. À l’époque, Ousmane Coulibaly avait comme nom de guerre « Ben Laden ». Il est toujours officier de commandement des Forces républicaines.



Forces non officiellement alignées

Amadé Ouérémi (couramment appelé « Amadé ») : Chef d’un groupe burkinabé puissamment armé dans la région du Mont Péko dans l’extrême ouest de la Côte d’Ivoire, Amadé Ouérémi et ses hommes ont été identifiés par de nombreux témoins comme figurant parmi les principaux auteurs du massacre survenu à Duékoué le 29 mars dans le quartier Carrefour. Des témoins et des habitants de ce quartier ont indiqué à Human Rights Watch et à Fraternité Matin, le quotidien contrôlé par l’État, qu’Amadé Ouérémi avait combattu aux côtés desForces républicaines à Duékoué.



Dans un communiqué publié hier sur son site Internet, Human Rights Watch invite le gouvernement du Président Alassane Ouattara à traduire en actes son engagement affirmé en faveur d’une justice impartiale en prenant des mesures à l’encontre des membres de ses propres forces armées impliqués dans les crimes commis pendant et après la période post-électorale. « Le gouvernement Ouattara a pris des mesures louables pour poursuivre en justice certains dirigeants du précédent régime, dont Gbagbo lui-même, qui selon des éléments de preuve crédibles auraient commis des crimes graves », souligne Daniel Bekele, Directeur de la division Afrique à Human Rights Watch. « Cependant, la justice doit être au service des victimes des deux bords qui ont vu leurs proches être tués ou dont les maisons ont été incendiées, et ne peut être un outil au seul service des vainqueurs », fait remarquer M. Békélé.

Anassé Anassé.



(SOURCE : HUMAN RIGHTS WATCH)


Portrait:Le capitaine Eddie Medi / L’officier qui a chassé les mercenaires de Gbagbo l’Ouest

S’il y est un officier actuellement redouté par les Forces de défense et de sécurité et les miliciens et mercenaires pro-Gbagbo, c’est bien le capitaine Eddie Medi, commandant du secteur de Danané. Homme de confiance du général Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major des Forces armées des Forces nouvelles, et du commandant Losseni Fofana, patron du groupement d’instruction 1, le capitaine Eddie est un stratège hors pair. Né en 1970 à Binhounien, il est marié et père de 4 enfants. Ancien sous officier des Fanci et ex-membre de la sécurité de feu le général Guéi Robert, Eddie Medi est parti à l’extérieur du pays pour y suivre une formation d’officier spécialisé en matière de guerre, lorsqu’il a appris sur les ondes d’une chaîne de radio étrangère, l’assassinat de son père spirituel, le 19 septembre 2002, par les hommes de l’ex-chef d’Etat, Laurent Gbagbo.
Après sa formation d’officier, il regagne son pays. Comme point de chute, Bouaké où il se rallie immédiatement au MPCI (Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire), le premier mouvement de l’ex-rébellion des Forces nouvelles. Le jeune officier démontrera ses qualités militaires au sein du MJP (Mouvement pour la justice et la paix), où il prend une part active en novembre 2002, aux différents combats pour le contrôle des villes de l’Ouest que sont Man, Danané et Bangolo. Spécialiste des positions avancées, Eddie Medi dirige les combats qui mettent en déroute les mercenaires libériens, auteurs de massacres de civils à Bangolo début 2003. Une opération qui lui vaut sa nomination au poste de Commandant des opérations militaires des Fafn à Logoualé, de mars 2003 à décembre 2004. L’officier est ensuite muté à Danané, le 25 décembre 2004 au poste commandant de secteur, avec pour responsabilités la gestion de l’administration militaire du département. Eddie Medi parvient à ramener la confiance dans le département sur les instructions de sa hiérarchie. En fin stratège, la sécurité des personnes et des biens s’inscrit dans la priorité de ses actions. C’est ainsi que le capitaine boucle toutes les voies d’accès au secteur sous son commandement. L’homme fort de Danané sympathise aussi avec ses frères d’arme des Forces de défense et de sécurité postés à Zouan-hounien et Bin-hounien avec qui, ils se rendent mutuellement visite. Une manière pour lui de renforcer la fraternité d’armes et éviter toute velléité d’affrontement fratricide à l’Ouest. Mais, chez le capitaine Eddie Medi, la vigilance est de mise. C’est ainsi que le matin du dimanche 6 mars, à 4 heures, des mercenaires libériens, et des miliciens guéré, appuyés de quelques éléments des Forces de défense et de sécurité à la solde de Laurent Gbagbo lancent une offensive sur les positions des hommes FaFn. Selon le chef de cabinet du commandant de secteur de Danané, Dion Robert, les forces de l’ancien chef d’Etat avaient, pour petites armes, des fusils mitraillettes de type A52. « Nos éléments avec leurs fusils d’assaut de type AK47 n’avaient que leur courage et leur abnégation. C’est ainsi que la nuit du 06 mars, pendant que les miliciens et mercenaires étaient dans une logique de destruction en tirant dans tous les sens à l’aide des armes lourdes sans même voir leur cible, le capitaine Eddie Medi demande à ses hommes d’humilier les ennemis en leurs arrachant leurs armes les plus importantes. C’est ainsi que nos hommes se retrouvent nez à nez avec les forces ennemis. Surpris par cette présence inattendue, les forces de l’ancien chef d’Etat abandonnent armes et munitions pour prendre la fuite. Ceux qui ont voulu résister ont été tout simplement abattus. C’est ce jour là que les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) ont perdu un des leurs en la personne du caporal Diomandé Amara. 3 mortiers, une arme lourde de type 12,7 mm, et des dizaines de fusils mitrailleurs sont récupérés par le capitaine Eddie Medi et ses hommes. Ce dernier obtient l’accord de sa hiérarchie pour pourchasser les forces ennemies jusque dans leur dernier retranchement. Le collaborateur du Commandant Loss progresse le même jour pour prendre le contrôle des villes comme Zouan-hounien, Bin-hounien et l’ensemble des villages des deux circonscriptions administratives », explique le chef de cabinet du Com/secteur de Danané. C’est pendant cette course poursuite que les hommes du capitaine Eddie tuent le chef mercenaire libérien Moses, qui était payé à 2 millions de francs par jour à en croire des éléments des Forces républicaines.
Selon Dion Robert, le capitaine Eddie est toujours au devant des troupes. « Mon patron aime les situations difficiles. Il a décidé, en accord avec sa hiérarchie, de raccourcir la souffrance des Ivoiriens en répondant avec vigueur et efficacité aux attaques des forces pro-Gbagbo », fait-il remarquer. Quand on lui demande quand est-ce qu’il compte arrêter de faire la guerre, le capitaine répond :« C’est lorsque Laurent Gbagbo et ses hommes arrêterons de nous attaquer. Mais de mon avis, l’idéal est de libérer pour de bon tout le pays ».
Un idéal qui justifie la progression des hommes du général Bakayoko. Les Forces républicaines ont ainsi pris le contrôle de Toulepleu. Une zone difficile où le chef de l’Etat sortant a investi des milliards de Fcfa dans les armes de guerre, dont la fameuse BM21 (orgue de Staline).
Les troupes de Laurent Gbagbo avaient positionné des armes lourdes au sommet des montagnes et sur le château d’eau de la ville, une tactique leur permettant d’apercevoir les mouvements des forces régulières de loin. Le comsecteur de Danané trouve la parade en bouclant deux des trois issues de Toulepleu avant de lancer l’offensive qui surprend les mercenaires et miliciens. Ceux-ci perdent beaucoup d’hommes. Ceux qui pouvaient s’en fuir laissent derrière eux un important arsenal de guerre pour se retrouver en territoire libérien. Les mercenaires tentent de fuir avec l’orgue de saline qui sera retrouvée le 8 mars dans la broussaille, au bord du fleuve Cavally. Le capitaine Eddie Medi, sachant que selon le droit international humanitaire, cette arme de destruction massive est interdite, décide de la mettre hors d’usage.
L’officier des Frci réussit ses exploits grâce à la bonne collaboration de ses éléments qu’il traite comme des amis. Ces derniers l’appellent affectueusement “Capi“. Aussi, jouit-il de la confiance totale de ses chefs hiérarchiques dont le commandant Losseni Fofana et le général Soumaïla Bakayoko. « Ses deux chefs ne lésinent jamais sur les moyens pour répondre aux sollicitudes du capitaine », souligne son chef de cabinet.
L’officier des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, discret et peu bavard, se distrait devant sa télévision, au sein de sa petite famille. « Je préfère les chaînes de sport. Et le football est ma passion. Mon joueur préféré est l’international camerounais Samuel Eto’o Fils. Les boîtes de nuit et les bars, je les fréquente très rarement. Seulement pour des réceptions. Quant à la musique, j’ai préfère le reggae de Bob Marley, Lucky Dube et Tiken Jah Facoly », confie-t-il.

Kindo Ousseny à Man

Leçons d’un triple renversement manqué de Ouattara : Un fauteuil présidentiel, ça s’entretient en le défendant !

Je dédie ces lignes, avec la plus grande tristesse, à mon cher aimé Tonton Jean-Michel Moulod, député-maire de Grand-Bassam, dont le corps reste introuvable dans les eaux de la lagune de Moossou, depuis sa disparition, le samedi 15 octobre à 8h.

Les observateurs attentifs de la vie politique ivoirienne ont tiré la sonnette d’alarme : l’entêtement du Front populaire ivoirien (Fpi) à organiser son meeting du samedi 15 octobre 2011 n’était pas signe de bon présage. Et ce, au regard de la violence verbale et physique de ce parti, ces derniers temps : « Nous allons rendre ce pays ingouvernable », soutenaient les quatre pelés et un tondu dont Akoun Laurent, Amani N’guessan Michel, Yao Yao Jules, et le secrétaire général par intérim de la Jfpi, Koua Justin au meeting du Fpi, le samedi 8 octobre 2011 à Koumassi, quartier Houphouët-Boigny, grand campement). Les évènements, qui vont se dérouler du samedi 15 au 16 octobre 2011, ne démentiront pas les suspicions des pénétrés du comportement, souvent surréaliste, anti-démocratique, du parti anti-développement de Gbagbo. Mieux, ils donneront tort à ceux qui prétendent qu’il faut laisser le Fpi mourir de sa belle mort en lui laissant le champ libre de faire ce qu’il veut. Le jeudi 13 octobre 2011, le gouvernement, par l’entremise du ministre de l’Intérieur, reçoit la direction du Fpi, conduite par son président Sylvain Miaka Ouretto, pour lui demander de surseoir à la manifestation, compte tenu de la grave crise post-électorale que le pays vient de vivre. Le vendredi 14 octobre, la Jfpi, par la voix de Koua Justin qui se dit fier de se faire appeler « Blé Goudé bis », répond, provocateur : « Seul Gbagbo peut faire reporter le meeting de libération de la Côte d’Ivoire ». Libérer, dans le contexte actuel, et ne nous gargarisons pas de mots, veut tout bonnement dire : chasser celui qui est là pour prendre sa place. Il faut donc balayer Alassane Ouattara pour installer Gbagbo Laurent. Le même vendredi, sur les ondes de la radio de la gendarmerie d’Agban, une voix, qui se fait appeler Tizon, semblable à celle du commandant Abéhi Jean-Noël, que des complices ont aidé en son temps à quitter le pays, invite les gendarmes à sortir pour libérer la Côte d’Ivoire. Ainsi, de 23h à 00h30, des tirs nourris seront entendus au sein du camp Agban. Suite à un affrontement entre gendarmes loyalistes et gendarmes militants du Fpi. Deux gendarmes, Sami Bi, et Arthur Dago, sûrement militants, qui évacuaient leurs familles par le poste nord, ont été mis aux arrêts. Certainement que leur interrogatoire permettra d’en savoir un peu plus sur les 17.000 munitions et des armes lourdes qui n’ont pas été rendues jusque-là et qui ont été saisies suite à une perquisition le même jour.

Le samedi 15 octobre 2011, oh divine surprise, le commandant Anselme Séka Yapo alias Séka Séka, le maître de la machine à tuer de Mme Simone Ehivet-Gbagbo, les escadrons de la mort, est arrêté à l’aéroport d’Abidjan Port-Bouët, malgré sa barbe hirsute de camouflage pour passer inaperçu. Il était en transit – drôle de transit – entre le Ghana et la Guinée. Il détenait sur lui : 2 passeports, l’un guinéen, et l’autre malien. Et, dans ses bagages, 52.000 Euro, soit 31 millions 200 mille francs Cfa. Dans la matinée du même samedi 15 octobre 2011, le virulent Koua Justin, celui qui un jour auparavant n’avait pour président que Laurent Gbagbo, annonce sur Radio Onuci.Fm qu’il reconnaît plutôt Alassane Ouattara comme le chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, et qu’il ne fera rien pour déstabiliser les institutions de la République. Curieux revirement de situation ! Tirs nourris au sein du camp de gendarmerie d’Agban, arrestation du commandant Séka Yapo Anselme alias Séka Séka, annulation du « meeting de libération de la Côte d’Ivoire » le jour même de sa tenue, et le Fpi, à tout le moins sa jeunesse, qui reconnaît que Alassane Ouattara est le président de tous les Ivoiriens. La succession, voire la coïncidence des situations ci-dessus mentionnées, porte à croire qu’un attentat se préparait pour déstabiliser le nouveau régime. Et, qu’il a été déjoué grâce à la perspicacité du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, du commandant supérieur de la gendarmerie qu’il faut saluer pour leur dévouement à la cause de la patrie.

Les Grandes oreilles ont fonctionné. Et le pire a été évité. Toutefois, il nous faut tirer les leçons de ces attentats manqués à Agban, à l’aéroport, et à Yopougon :

1. Ceux qui pensaient que le Fpi est capable de se débarrasser de sa nature violente de parti putschiste doivent se raviser. C’est pourquoi, la déclaration de Koua Justin, secrétaire général par intérim de la Jfpi, sur Onuci.Fm, doit être prise avec beaucoup de précaution. Au demeurant, les déclarations, qui semblent contradictoires entre ceux des militants du Fpi, restés au pays, et ceux partis en exil parce que la conscience chargée, ne sont que des mises en scène. De la poudre aux yeux à laquelle mordent, malheureusement, les naïfs, la plupart du temps. En un mot, comme en mille, «le serpent Fpi-LMP» n’est pas mort;

2. La présence du procureur de la Cour pénale internationale (Cpi) fournissait l’occasion de démontrer sa capacité de nuisance et lancer un message des plus clairs à Luis Moreno-Ocampo : le Fpi est le maître de la Côte d’Ivoire. Alors, touche pas à mon Gbagbo ! Sinon…

La logique de la guerre n’a autant hanté l’esprit du Fpi dès l’annonce du transfert de Laurent Gbagbo à La Haye (Pays Bas) pour y être jugé à la Cpi.

3. Depuis l’avènement du président Ouattara, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) n’est plus une organisation politique. Il n’y a plus de force contraire à l’occupation du terrain par l’adversaire. Les jeunes, les femmes, sont devenus muets comme des tombes. Assurément, chacun est préoccupé par les problèmes de poste.

Mais, on oublie qu’il suffit d’un faux coup comme celui qui se tramait le samedi 15 octobre 2011, et évité de justesse, pour que nos illusions de poste, de candidature aux élections locales soient renvoyées aux calendes grecques. Tout pouvoir politique n’est fort que quand il est porté par une organisation politique forte. Tel ne semble pas être le cas avec les partis politiques composant le Rhdp actuellement. Etre terrorisé par le Fpi quand on est à l’opposition et, être terrorisé par le même Fpi quand on est au pouvoir, ce comportement des militants du Pdci-Rda, du Rdr, du Mfa, de l’Udpci, et aujourd’hui, ceux du Pit et de l’Upci, dépasse mon entendement. La vie, on ne le dira jamais assez, est une question de rapport de force. Le Fpi ne sent pas en face une force politique contraire. Un trône (fauteuil présidentiel), ça s’entretient en le défendant. Surtout que nous avons en face des gens qui ont animé, pendant 10 ans, un régime totalitaire et sanguinaire.

La Côte d’Ivoire revient de loin. La conjonction des éléments de ces attentats avortés au camp Agban ; à l’aéroport d’Abidjan Port-Bouët, à Yopougon Cp1, le samedi 15 octobre 2011, et les armes qui sont encore dissimulées dans diverses contrées du pays et même dans des domiciles à Agban, doivent inviter à la vigilance de tous. Sinon, les efforts entrepris par le nouveau pouvoir pour mettre l’Eléphant d’Afrique à nouveau sur les pieds risquent d’être vains. Pour ce faire, méditons cet adage bien de chez nous : en saison sèche, quand vous apercevez un petit foyer de feu à côté de votre champ, il faut l’étouffer sans état d’âme. Au risque de n’avoir que vos yeux pour pleurer.

Par Denis Kah Zion