• Leur courrier et coup de fil confidentiels
• Ce qu`il pense de l`ancien président ivoirien
Le scoop est de l`hebdomadaire « Jeune Afrique », qui l`a livré sur son site internet hier mercredi 15 juin 2011. Le journal l`a tiré du tome II des mémoires de l`ancien président français Jacques Chirac, où il dresse le portrait de certains chefs d`Etat africains, dont Laurent Gbagbo. Le prédécesseur de Nicolas Sarkozy parle de ses contacts avec l`ancien président ivoirien dans le cadre de la résolution de la crise qu`a traversée la Côte d`Ivoire depuis septembre 2002. « Le 22 octobre [2002, NDLR], un accord de cessez-le-feu est signé entre les insurgés et le pouvoir légal, à l’instigation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, la Cedeao. Laurent Gbagbo m’écrit le même jour pour m’informer de l’accord qui vient d’être scellé et par lequel les mutins se déclarent prêts à engager le dialogue avec le gouvernement », écrit Jacques Chirac dans ses mémoires. Il ajoute que le président Gbagbo a dans son courrier sollicité « l`aimable et urgente contribution des forces françaises à Abidjan » pour veiller au respect des accords passés entre l`ex-rébellion et le pouvoir d`alors. « Je sais, conclut-il, que l’aide de la France qui n’a jamais fait défaut à mon pays lui sera encore une fois acquise dans cette épreuve. », a écrit Laurent Gbagbo. Chirac indique cependant n`avoir pas été rassuré par cette correspondance de l`ancien président ivoirien. « Cette lettre ne me dit rien qui vaille, connaissant le caractère tortueux et manipulateur de son signataire, lequel, pour tout dire, ne m’a jamais inspiré grande confiance. […] Mon seul objectif dans l’immédiat est de favoriser en Côte d’Ivoire une réconciliation dont curieusement Laurent Gbagbo ne parle à aucun moment dans son message, sinon pour rappeler l’engagement des insurgés à dialoguer avec lui, comme s’il ne se sentait pas lui-même tenu de le faire. […] », rapporte le site de JA. Viennent ensuite les impressions de Jacques Chirac à la suite du contact physique avec Laurent Gbagbo, après la signature des accords de Linas Marcoussis en janvier 2003. « Je le reçois à l’Élysée et retire une impression plus que mitigée de notre entretien. L’homme est comme toujours enveloppant de chaleur et de cordialité, mais sa franchise ne me paraît pas garantie », écrit Chirac. Avant son arrivée à Paris pour finaliser le compromis de Marcoussis sur la crise ivoirienne, Laurent Gbagbo a passé un coup de fil à son homologue français. « Tout est négociable, sauf le président ! », lui a-t-il dit. « J’essaie de lui faire comprendre que Marcoussis est sans doute sa seule chance de survie politique et qu’il peut sauver la face et même sortir « par le haut » en exprimant, au nom de l’intérêt supérieur de son pays, sa libre adhésion au plan de réconciliation qui vient d’être obtenu. Il acquiesce, puis, à son retour en Côte d’Ivoire, s’empresse de proclamer que je lui ai, en réalité, forcé la main, en lui imposant un compromis indépendant de sa volonté. […] », réplique Chirac. En définitive, l`ancien président français dit avoir été déçu de Laurent Gbagbo à partir de cette attitude. Ce qui l`a poussé à adopter une posture radicale dans la résolution de la crise ivoirienne. « Dès lors, je ne verrai plus d’autre issue au drame ivoirien que le départ du principal fauteur de troubles, en espérant que son peuple soit en mesure de l’obtenir le plus rapidement possible », s`est-il convaincu. Faut-il le rappeler, les anciens présidents français et ivoirien, Jacques Chirac et Laurent Gbagbo ont eu des rapports difficiles voire conflictuels dans la gestion de la crise ivoirienne pendant qu`ils étaient encore en fonction. « Depuis que Chirac est parti, je dors mieux », avait lâché l`ancien homme fort de la Côte d`Ivoire au cours d`une interview après le départ de Chirac de l`Elysée. L`ancien président français n`a, de son côté, jamais caché son aversion pour le prédécesseur d`Alassane Ouattara. En novembre 2004, Jacques Chirac n`a pas hésité à ordonner la destruction de tous les aéronefs ivoiriens en représailles au bombardement du camp militaire français de Bouaké qui aurait fait neuf morts dont un Américain. Le lundi 11 avril 2011, Laurent Gbagbo a été déchu du pouvoir après d`intenses combats entre ses forces et celles d`Alassane Ouattara appuyées par la force française Licorne et l`Onuci.
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jeudi 16 juin 2011
CFL@InfoContinueCI: Côte d'Ivoire : la débâcle des généraux de Gbagbo
http://obenyhoro.blogspot.com/2011/06/cote-divoire-la-debacle-des-generaux-de.html?spref=bl: "Le président Ouattara avec les gradés qui ont fait allégeance, le 12 avril. © AFP L’état-major des ex-Forces de défense et de sécurité ..."
Côte d'Ivoire : la débâcle des généraux de Gbagbo
L’état-major des ex-Forces de défense et de sécurité (FDS) n’a guère le choix. Se rallier à Ouattara ou risquer des poursuites. Mais pour les « faucons », il va être difficile d’échapper à la justice.
« Si je tombe, vous tombez. » Quand il était au pouvoir, Laurent Gbagbo se plaisait à mettre en garde les généraux des Forces de défense et de sécurité (FDS). Sept semaines après la chute de l’ancien président, certains l’ont suivi, d’autres ont trébuché. À Cocody, le bâtiment qui abritait le quartier général du Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos, l’unité d’élite) est désert. Seul un soldat des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) monte la garde. Avec son tee-shirt délavé à l’effigie de Che Guevara et ses chaussures en caoutchouc, il n’a rien à voir avec ces hommes fiers et lourdement armés, aux treillis neufs coupés sur mesure, qui pilotaient leurs 4x4 à tombeaux ouverts dans les rues d’Abidjan.Le Cecos, qui surveillait le périmètre de la résidence présidentielle, est tombé le 11 avril, le même jour que Laurent Gbagbo. Son commandant, le tout-puissant général Guiai Bi Poin, a attendu deux jours avant de se présenter au Golf Hôtel et faire allégeance à Ouattara. Aujourd’hui, il paie cher ses atermoiements : début mai, le Premier ministre et ministre de la Défense, Guillaume Soro, a demandé au procureur militaire de diligenter une enquête sur les violences post-électorales. Cinquante-deux militaires, gendarmes, policiers sont visés. Que des proches de Laurent Gbagbo. Parmi eux, Guiai Bi Poin. Relâché, l’homme est néanmoins en sursis.
On ignore en revanche si cette enquête vise le chef d’état-major des armées, le général Philippe Mangou (lire encadré ci-dessous). Mais une chose est sûre : il a prêté serment à Ouattara, le 11 avril. Il est libre de ses mouvements. Et le 21 mai, lors de l’investiture d’Alassane Ouattara à Yamoussoukro, le galonné était bien visible au côté de son alter ego des ex-Forces armées des Forces nouvelles (FAFN), le général Soumaïla Bakayoko, juste derrière le nouveau président à bord de son command-car.
D’autres se font en revanche plus discrets. Parmi les portés disparus depuis le 11 avril figurent le vice-amiral Vagba Faussignaux, commandant de la marine nationale, et le capitaine Boniface Konan, de l’unité spéciale des fusiliers marins commandos, qui a farouchement mené la bataille d’Abidjan depuis le palais présidentiel, au Plateau. « Faussignaux a été blessé le 11 avril et se trouve actuellement dans une clinique. Il est sous le contrôle des FRCI », affirme Alain Lobognon, conseiller en communication du Premier ministre. Quant à Boniface Konan, il est en fuite, mais « réside au Ghana depuis le 11 avril », toujours selon Alain Lobognon. Et les rumeurs vont bon train : Konan préparerait un coup d’État depuis son exil. D’autres le situent en Angola, où il chercherait à recruter des mercenaires. Joint par téléphone, l’intéressé confirme être à Accra, mais dénonce des « informations totalement infondées ». « Ceux qui portent des accusations devraient au moins apporter des preuves », martèle-t-il. Sur les négociations en cours avec les nouvelles autorités qui lui permettraient de rentrer en Côte d’Ivoire : « Je suis un soldat, donc soumis au droit de réserve. »
Le très craint général Dogbo Blé aurait sans doute préféré goûter au charme de l’exil. Trois jours après l’arrestation de Laurent Gbagbo, le patron de la garde républicaine a été interpellé à Abidjan par les FRCI. La dernière image publique de lui : menotté, un visage tuméfié, portant un pyjama et encadré par ses geôliers au Golf Hôtel. Il est, depuis, détenu à la Compagnie territoriale de Korhogo (Nord), dans le fief du non moins craint Fofié Kouakou, l’un des commandants des ex-Forces nouvelles.
Quant au colonel major Nathanael Brouaha Ehouman, commandant du Groupement de la sécurité présidentielle (GSPR), il s’était retranché dans son village natal du sud-ouest du pays, avec un groupe de combattants. Mais, selon le capitaine Raoul Alla Kouakou, porte-parole militaire de Guillaume Soro, il aurait été tué « par les mercenaires libériens ». Plus tacticien, Jean-Noël Abéhi, commandant de l’escadron blindé de la gendarmerie basé au camp d’Agban d’Abidjan (l’un des derniers bastions de Gbagbo), s’est terré plus d’un mois avant d’apparaître, au Golf Hôtel, le 16 mai dernier, au côté de Charles Konan Banny, le président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation.
Convertis
D’autres ont opté pour un ralliement beaucoup plus précoce. C’est le cas du respecté général Détoh Letoh, commandant des Forces terrestres. Il a rejoint les FRCI durant les combats, entraînant ses hommes (bataillons d’artillerie et d’infanterie, blindés, parachutistes) dans son sillage. Son soutien à Ouattara a bouleversé les plans de Gbagbo et contraint ce dernier à ne compter que sur des unités spéciales et, surtout, des paramilitaires : mercenaires étrangers ou miliciens nationaux. Le général Nicolas Kouakou, commandant du Centre de commandement intégré (CCI), fait lui aussi partie des premiers convertis. Il est actuellement un élément essentiel des FRCI et a pour mission de rebâtir la nouvelle armée. De même, le général Édouard Kassaraté Tiapé et l’inspecteur général Brédou M’Bia, respectivement commandant de la gendarmerie et directeur général de la police, continuent de diriger leurs troupes, après avoir rallié les FRCI, peu avant la chute de Gbagbo. En attendant une recomposition de la hiérarchie d’une nouvelle armée unifiée, ils demeurent à leurs postes et jouissent de la confiance du commandant suprême, le président Alassane Ouattara.
mercredi 15 juin 2011
Côte d'Ivoire : l'incroyable mariage de Didier Drogba à Monaco
Didier Drogba et Lala Diakité se sont mariés le 12 juin à Monaco. © D.R.
La star ivoirienne du football Didier Drogba et la Malienne Lala Diakité se sont dit oui à Monaco le 12 juin. Un mariage civil très discret suivi d'une cérémonie traditionnelle bétée auxquels de nombreuses personnalités du sport et du showbiz ont assisté. Avant de célébrer l'événement par une grande fête. Ambiance...
C’est fait ! L’international franco-ivoirien Didier Drogba a mis en suspens sa carrière footballistique... juste pendant le long week-end de la Pentecôte. Le temps d’épouser la Malienne Lala Diakité, sa compagne depuis dix ans. La Principauté de Monaco, où se déroulait le mariage a été prise d’assaut du 12 au 13 juin par une constellation de stars du football et du showbiz.Contrairement au programme initialement annoncé, la cérémonie civile s’est finalement déroulée dimanche 12 juin à la mairie de Monaco. Salomon Kalou, Michael Essien, Florent Malouda, Nicolas Anelka, entre autres, ont joué les garçons d'honneur pendant le mariage.
Étaient également présents le milliardaire russe propriétaire de Chelsea, Roman Abramovitch ainsi que plusieurs hommes d’affaires dont l’architecte franco-ivoirien Pierre Fakhoury. L’invité surprise a été sans conteste le Suédois Zlatan Ibrahimovitch, artisan de la victoire du Milan AC au Scudetto 2011… alors même que la rumeur du mercato annonce Didier Drogba au club lombard pour former une paire d’attaque avec son pote « Ibra ».
Paparazzis en hélicoptère
Drogba avait pour témoin le Sénégalais Thierno Seydi, son manager de toujours, et Lala Diakité avait choisi l’Ivoirienne Flore Kouassi, épouse de l’ancien international ivoirien Blaise Kouassi, l’ex-partenaire de Didier Drogba à Guingamp. La cérémonie a été très chronométrée, feutrée et fermée aux journalistes. Au grand dam de la presse anglaise qui avait déployé les grands moyens. L’hélicoptère loué par les paparazzis britanniques a été prié par les organisateurs de stopper ses mouvements. Seuls un cameraman et un photographe ont pu immortaliser l’événement. Même les convives avaient interdiction de prendre des photos, y compris avec leur téléphone portable !
Après la cérémonie, tout le monde s’est déplacé au Monte-Carlo Hôtel de Monaco pour les festivités. Mais le capitaine des Éléphants ne s’est pas dérobé aux coutumes de son pays natal. Une cérémonie traditionnelle « bétée » - nom de l’ethnie du marié - a été improvisée. Et Didier Drogba, en tenue traditionnelle d’apparat, s’est transformé en vrai « woody », ce qui signifie « bel homme courageux » en pays bété.
Œuvres de charité
Tout à son bonheur, Didier Drogba n’a pas oublié les difficultés de la Côte d'Ivoire. Il a mis à profit son mariage afin de récolter des fonds pour sa fondation qui envisage la construction d’un hôpital dans le quartier Attécoubé d’Abidjan. Devant les regards amusés des invités, le Camerounais Samuel Eto’o n’a pas hésité à débourser 20 000 euros pour acquérir la jarretière de la mariée.
Plusieurs stars du ballon rond se sont ensuite reconverties en artistes. Ce fut le cas de l’international français Djibril Cissé, actuel sociétaire du club grec de Panathinaïkos, qui est monté sur scène pour interpréter une chanson avec l’orchestre. Kader Keita, coéquipier de Didier Drogba en équipe nationale et évoluant au club Al-Saad du Qatar, a quant à lui fait étalage de son grand talent de danseur de coupé-décalé.
Akon s’excuse
Mais des grandes pointures de la musique africaine étaient également présentes. Le Sénégalais Youssour N’Dour, le Congolais Fally Ipupa, les Ivoiriens Gadji Celi Saint Joseph, Dj Arafat, Dj Chicoto et beaucoup d’autres ont rivalisé sur scène pour fêter le mariage de « DD » et Lala. Seule fausse note : l’absence annoncée à la dernière minute du rappeur américain Akon à cause d'un problème d'horaire de vol.
« La fête était très belle, il fallait rendre hommage à Drogba et ça, nous l’avons bien réussi sans regarder à la dépense », a confié à jeuneafrique.com un proche de l’international ivoirien. Financé par les sponsors de Didier Drogba, le mariage n’aurait pas coûté plus de 500 000 euros, selon certaines sources…
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mardi 14 juin 2011
Blake Diallo: «Je ne peux pas croire qu'elle ait été manipulée»
Le confident de Nafissatou Diallo décrit une femme libre et discrète.

Avenue Frederik Douglass, dans le quartier de Harlem, New York.
Alors que les proches de la famille de Nafissatou Diallo et la communauté guinéenne du Bronx ne cachent pas se poser des questions sur l’affaire DSK, un homme, à Harlem, a pris depuis le début de l’affaire la défense de la jeune femme.
«Ces gens sont méchants et disent n’importe quoi sur ce qu’ils ne connaissent pas», affirme d’entrée de jeu le Sénégalais Blake Diallo, gérant du Café 2115 sur l’avenue Frederik Douglass, à deux ou trois blocs de Central Park. Cet homme trapu de 47 ans, d’un abord chaleureux, vêtu de jeans et d’une chemise à carreaux, a reçu le premier un coup de fil de Nafissatou Diallo, samedi 13 mai 2011, quelques heures seulement après les faits. Il serait la seule personne en qui elle ait véritablement confiance, selon plusieurs sources proches du dossier. Blake Diallo a tout de suite sollicité Jeffrey Shapiro, un avocat de renom, en faisant une recherche rapide sur Google.
Blake Diallo, parfois décrit comme le petit ami de Nafissatou Diallo, refuse de donner des détails sur sa relation avec la jeune femme. Manifestement, il lui voue un grand respect et ne se fait pas prier pour affirmer, comme tous ceux qui la connaissent, qu’elle est «très belle». Le confident porte le même nom que la jeune femme mais n’est pas de sa famille: c’est un Peul né à Thiès et qui a grandi à Ziguinchor, au sud du Sénégal.
Ecœuré par certaines déclarations à son sujet, Blake Diallo a décidé de porter plainte contre tous ceux qui l’ont diffamé ces dernières semaines, à commencer par Sano Dossou Condé, la représentante des femmes du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), le parti au pouvoir au pays, mais aussi Souleymane Jules Diop, un journaliste sénégalais basé à Montréal qui l’a traité d’imposteur dans l’un de ses articles.
«Dans la communauté, Blake Diallo représente ce qu’on appelle un thiof», explique un producteur sénégalais. Un thiof, en wolof, désigne le gros poisson qui sert à cuisiner le plat national, le tiep bou diene. Et, par extension, tous les hommes susceptibles de représenter de bons partis parce qu’ils n’ont pas de problèmes d’argent. Blake Diallo a-t-il été marginalisé par la sœur et le frère de Nafissatou, comme le suggère le changement récent d’avocats déployés en première ligne pour assurer la défense?
Selon Amadou Ba, 33 ans, correspondant à New York du journal sénégalais L’As Quotidien, et qui connaît personnellement Nafissatou Diallo, «c’est une femme assez grande, d’un mètre quatre-vingt, élancée mais pas chétive, très discrète, pas mondaine». Amadou Ba a fréquenté le restaurant gambien du Bronx où la jeune femme travaillait en 2008 avant d’être engagée au Sofitel.
Dans un article sur la victime présumée, le journaliste raconte avoir échangé avec elle en pulaar, la langue de l’ethnie peule, quelques plaisanteries sur leurs noms respectifs. En tant que Diallo, elle pouvait se permettre de le traiter «d’esclave», comme c’est l’usage dans la tradition de la «parenté à plaisanterie».
Rien de bien méchant, donc. Pas de quoi en faire la catin que l’on décrit parfois, en Afrique comme en France. Le patron de ce minuscule restaurant où elle travaillait, un Gambien dénommé Diaby et appartenant à l’ethnie soninké, se souvient non sans réticences d’une «fille correcte, travailleuse, qui n’a jamais créé de problèmes ici et ne s’est disputé avec personne». Il ajoute:
C’est dans cet espace réduit, trente mètres carrés tout au plus, que Nafissatou Diallo exerçait, comme beaucoup d’immigrés africains à New York, un second travail le soir, en plus de son activité de jour dans une herboristerie. Ici elle servait en tenue africaine, pagne et foulard de tête.
Amadou Ba se souvient d’une personnalité assez libre —à l’échelle de la communauté peule, très traditionnelle— qui sortait à l’époque avec un Malien. Un homme, là encore, qui ne faisait pas partie de sa communauté. Comme beaucoup de femmes peules, mariées très jeunes et souvent excisées, Nafissatou Diallo s’est émancipée à la faveur de son expatriation. A New York, elle a mené sa barque de manière indépendante, jusqu’aux évènements du 13 mai, sur lesquels la lumière reste à faire.
Sabine Cessou, à New York
«Ces gens sont méchants et disent n’importe quoi sur ce qu’ils ne connaissent pas», affirme d’entrée de jeu le Sénégalais Blake Diallo, gérant du Café 2115 sur l’avenue Frederik Douglass, à deux ou trois blocs de Central Park. Cet homme trapu de 47 ans, d’un abord chaleureux, vêtu de jeans et d’une chemise à carreaux, a reçu le premier un coup de fil de Nafissatou Diallo, samedi 13 mai 2011, quelques heures seulement après les faits. Il serait la seule personne en qui elle ait véritablement confiance, selon plusieurs sources proches du dossier. Blake Diallo a tout de suite sollicité Jeffrey Shapiro, un avocat de renom, en faisant une recherche rapide sur Google.
«Nafissatou va bien, dit-il aujourd’hui, mais elle n’a pas l’habitude de ce genre de vie».Sa fille de 15 ans, qui ne loge pas chez la famille mais chez des amis, rend régulièrement visite à sa mère.
Le confident de Nafissatou
Le gérant du Café 2115, une bonne nature, toujours prêt à plaisanter avec clients et serveuses, serait le plus régulièrement en contact avec la jeune femme. En lien permanent avec des officiers de liaison de la police new-yorkaise, il leur fait passer des affaires pour Nafissatou: nous avons pu observer l’un de ces officiers, une jeune femme blanche en lunettes de soleil et tenue décontractée, venue prendre à Harlem le nouveau téléphone portable que la jeune femme a demandé, pour avoir un nouveau numéro.«Aucun Guinéen n’est venu me voir pour me remercier de ce que j’ai fait pour elle», précise Blake Diallo, tout en faisant remarquer que dans la communauté sénégalaise de New York, un principe de solidarité autrement plus fort est à l’œuvre.Ce quadragénaire a été soumis à une intense pression médiatique au cours des deux semaines qui ont suivi les faits. Une foule de journalistes s’est retrouvée dans le Café 2115, donnant une interprétation aussi hâtive qu’erronée du terme «frère», qu’il a d’abord eu le malheur d’utiliser, pour définir sa relation avec la jeune femme. Il fallait entendre ce terme au sens africain: «un frère» ou «une sœur» marque un lien d’amitié.
«Que la personne ait tort ou raison, si c’est un compatriote qui se trouve dans des problèmes, toute la communauté sera derrière lui», assure-t-il.
Blake Diallo, parfois décrit comme le petit ami de Nafissatou Diallo, refuse de donner des détails sur sa relation avec la jeune femme. Manifestement, il lui voue un grand respect et ne se fait pas prier pour affirmer, comme tous ceux qui la connaissent, qu’elle est «très belle». Le confident porte le même nom que la jeune femme mais n’est pas de sa famille: c’est un Peul né à Thiès et qui a grandi à Ziguinchor, au sud du Sénégal.
Ecœuré par certaines déclarations à son sujet, Blake Diallo a décidé de porter plainte contre tous ceux qui l’ont diffamé ces dernières semaines, à commencer par Sano Dossou Condé, la représentante des femmes du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), le parti au pouvoir au pays, mais aussi Souleymane Jules Diop, un journaliste sénégalais basé à Montréal qui l’a traité d’imposteur dans l’un de ses articles.
«Dans la communauté, Blake Diallo représente ce qu’on appelle un thiof», explique un producteur sénégalais. Un thiof, en wolof, désigne le gros poisson qui sert à cuisiner le plat national, le tiep bou diene. Et, par extension, tous les hommes susceptibles de représenter de bons partis parce qu’ils n’ont pas de problèmes d’argent. Blake Diallo a-t-il été marginalisé par la sœur et le frère de Nafissatou, comme le suggère le changement récent d’avocats déployés en première ligne pour assurer la défense?
Une femme libre et «illettrée»
L’intéressé n’aide pas beaucoup à lever un pan de voile sur celle que la presse française décrit désormais comme un «mystère». Il ne livre guère de détails, mais insiste sur le côté discret de sa personnalité.«Cette femme est un vrai courant d’air, dit-il. Personne ne se souvient d’elle au Café 2115. Pourtant, elle venait souvent après son travail. Elle passait prendre son plat avant de rentrer chez elle.»Blake Diallo est formel: Nafissatou ne savait pas qui était son agresseur, DSK.
«Je ne peux pas croire qu’elle ait été manipulée, assure-t-il. Une femme africaine illettrée, qui n’a pas fréquenté l’école, il y a des choses qu’on ne peut pas lui demander de faire. DSK, lui, n’en est pas à ses premières frasques. Même dans l’avion d’Air France, il a dit à l’hôtesse qu’elle avait un beau cul! Je l’ai lu!»A en croire Blake Diallo, Nafissatou ne «connaît rien». Quand elle regarde la télévision, c’est pour suivre des feuilletons africains, made in Nigeria.
Selon Amadou Ba, 33 ans, correspondant à New York du journal sénégalais L’As Quotidien, et qui connaît personnellement Nafissatou Diallo, «c’est une femme assez grande, d’un mètre quatre-vingt, élancée mais pas chétive, très discrète, pas mondaine». Amadou Ba a fréquenté le restaurant gambien du Bronx où la jeune femme travaillait en 2008 avant d’être engagée au Sofitel.
Dans un article sur la victime présumée, le journaliste raconte avoir échangé avec elle en pulaar, la langue de l’ethnie peule, quelques plaisanteries sur leurs noms respectifs. En tant que Diallo, elle pouvait se permettre de le traiter «d’esclave», comme c’est l’usage dans la tradition de la «parenté à plaisanterie».
Rien de bien méchant, donc. Pas de quoi en faire la catin que l’on décrit parfois, en Afrique comme en France. Le patron de ce minuscule restaurant où elle travaillait, un Gambien dénommé Diaby et appartenant à l’ethnie soninké, se souvient non sans réticences d’une «fille correcte, travailleuse, qui n’a jamais créé de problèmes ici et ne s’est disputé avec personne». Il ajoute:
«Vous les journalistes, vous gagnez beaucoup d’argent. Pourquoi vous ne me prenez pas un plat à 35 dollars avant de me poser des questions?»Dans cette gargote africaine, on sert du couscous et du riz au poisson à des prix modiques, qui ne dépassent pas les 7 dollars (4,8 euros) la grosse assiette.
C’est dans cet espace réduit, trente mètres carrés tout au plus, que Nafissatou Diallo exerçait, comme beaucoup d’immigrés africains à New York, un second travail le soir, en plus de son activité de jour dans une herboristerie. Ici elle servait en tenue africaine, pagne et foulard de tête.
Amadou Ba se souvient d’une personnalité assez libre —à l’échelle de la communauté peule, très traditionnelle— qui sortait à l’époque avec un Malien. Un homme, là encore, qui ne faisait pas partie de sa communauté. Comme beaucoup de femmes peules, mariées très jeunes et souvent excisées, Nafissatou Diallo s’est émancipée à la faveur de son expatriation. A New York, elle a mené sa barque de manière indépendante, jusqu’aux évènements du 13 mai, sur lesquels la lumière reste à faire.
Sabine Cessou, à New York
Nafissatou Diallo et les mystères de sa famille
Voilà une dizaine de jours que les proches et la famille de Nafissatou Diallo, qui accuse Dominique Strauss-Kahn «DSK» d’agression sexuelle, peuvent lui rendre visite. La jeune femme de chambre, âgée de 32 ans, employée par Sofitel à New York, bénéficie toujours d’une protection policière et vit à l’abri des médias, dans des lieux tenus secrets.
Beaucoup de gens voudraient la voir, des officiels guinéens notamment, mais leurs demandes auraient toutes été rejetées. Nafissatou Diallo, qui ne semble pas entretenir pas de bons rapports avec sa famille ni sa communauté, les Peuls du Bronx, ne souhaite pas de récupération politique autour du procès qui va commencer.
Les enjeux sont très élevés, y compris financiers: alors que la presse internationale est prête à payer cher pour une photo de Nafissatou, l’argent que pourrait rapporter toute l’affaire à la victime présumée fait beaucoup jaser dans la communauté guinéenne.
Dans ce contexte, les changements récents dans la composition de l’équipe de la défense de la jeune femme prêtent à bien des interrogations: Jeffrey Shapiro, le premier avocat de renom sollicité pour la défendre, serait désormais marginalisé depuis l’arrivée dans l’équipe de l’ancien procureur noir Kenneth Thompson, avocat aguerri des grands procès médiatiques.
La grande question consiste à savoir qui dans l’entourage de Nafissatou Diallo a engagé cette pointure, et à qui profite la mise à l’écart de Shapiro, d’abord sollicité par Blake Diallo, un Sénégalais ami et confident de la victime…
S’exprimer publiquement, pour des gens qui n’en ont pas l’habitude et sont dépassés par les événements, ne serait pas sans risque. Aux Etats-Unis, toute personne faisant des déclarations sur une affaire judiciaire en cours peut en effet être citée à comparaître en tant que témoin au cours du procès. S’il s’avère que ses dires sont mensongers, les fameuses greencards (cartes vertes), des permis de séjour difficiles à décrocher, peuvent être retirées et des procédures d’expulsion engagées.
En attendant le procès, la famille directe de Nafissatou Diallo n’a toujours pas pris la parole pour la défendre. Une attitude qui pourrait laisser planer le doute. Beaucoup, y compris parmi les proches, se posent les mêmes questions que tout le monde. Etait-ce un piège? La jeune femme ne serait-elle que l’objet d’une manipulation qui tombe trop à pic, dans la politique française, pour n’être qu’un banal fait divers? Aucune des associations peules de New York n’a volé au secours de la femme de ménage. Pourtant, Nafissatou Diallo se trouve empêtrée dans une affaire qui a bouleversé sa vie.
Ils sont très peu, chez les amis de la famille, à connaître personnellement cette jeune femme qui ne fréquentait guère sa communauté —et on comprend vite pourquoi, une fois sur place. Il suffit d’une après-midi passée à discuter autour d’un plat de couscous au lait, avec une dizaine de compatriotes masculins de Nafissatou Diallo, dans un pavillon du Bronx, pour que les persiflages les plus vils se répandent à travers l’arrondissement. Moi-même ai été traitée d’espionne et accusée d’avoir distribué beaucoup d’argent pour obtenir des informations, après quelques heures anodines de bavardage sur la situation politique en Guinée…
«Vous avez dit que vous êtes journaliste et vous allez gâter notre nom», se plaint au téléphone une amie de Hassanatou Diallo, la sœur aînée de Nafissatou. Rendez-vous avait été pris avec elle depuis Paris, mais cette Guinéenne sera finalement invisible. Mon tort: avoir refusé de me présenter, comme mes contacts me l’avaient recommandé au départ, comme une «ethnologue travaillant sur la communauté peule à New York»…
On apprendra ainsi, contrairement à ce que la famille avait d’abord laissé entendre, que Nafissatou Diallo n’est pas divorcée mais bien veuve, qu’elle n’est pas venue aux Etats-Unis en 1998 mais en 2003, qu’elle ne s’y est pas rendue via le Ghana mais directement depuis la Guinée, aux frais de sa grande sœur Hassanatou, déjà installée dans le Bronx.
La rumeur sur d’éventuels papiers ghanéens vient du fait qu’elle sous-louerait à une Ghanéenne son appartement situé dans un complexe en principe réservé aux personnes contaminées par le virus HIV, comme l’a révélé le New York Post. Toutes les rumeurs sur son éventuel statut de séropositive ne sont d’ailleurs pas éteintes. Certaines sources évoquent un suivi thérapeutique auprès d’une infirmière d’origine africaine, dans une clinique spécialisée de Harlem…
Nafissatou a vite emménagé ailleurs, dans une chambre au-dessus d’un salon de tressage dans le Bronx, et cherché à se débrouiller seule, travaillant dans une herboristerie et un petit restaurant africain du quartier, pour se faire ensuite engager au Sofitel.
Elle a fait venir sa fille, expliquant aux services d’immigration qu’il fallait lui éviter un mariage à l’adolescence, comme ce fut le cas pour elle. Et pour mettre toutes les chances de son côté, elle s’est inscrite dans des cours d’anglais à l’université de Fordham, dans le Bronx.
Sabine Cessou, à New York
La suite de l'article, à lire ici: Blake Diallo: «Je ne peux pas croire que Nafissatou ait été manipulée»
Beaucoup de gens voudraient la voir, des officiels guinéens notamment, mais leurs demandes auraient toutes été rejetées. Nafissatou Diallo, qui ne semble pas entretenir pas de bons rapports avec sa famille ni sa communauté, les Peuls du Bronx, ne souhaite pas de récupération politique autour du procès qui va commencer.
Les enjeux sont très élevés, y compris financiers: alors que la presse internationale est prête à payer cher pour une photo de Nafissatou, l’argent que pourrait rapporter toute l’affaire à la victime présumée fait beaucoup jaser dans la communauté guinéenne.
Dans ce contexte, les changements récents dans la composition de l’équipe de la défense de la jeune femme prêtent à bien des interrogations: Jeffrey Shapiro, le premier avocat de renom sollicité pour la défendre, serait désormais marginalisé depuis l’arrivée dans l’équipe de l’ancien procureur noir Kenneth Thompson, avocat aguerri des grands procès médiatiques.
La grande question consiste à savoir qui dans l’entourage de Nafissatou Diallo a engagé cette pointure, et à qui profite la mise à l’écart de Shapiro, d’abord sollicité par Blake Diallo, un Sénégalais ami et confident de la victime…
Un entourage qui reste muet
Les amis de DSK et des détectives privés sont par ailleurs à la manœuvre pour récolter toute information susceptible de nuire à la plaignante et ternir sa réputation. La famille de Nafissatou aux Etats-Unis, son frère aîné Mamadou (un fin connaisseur du Coran, par ailleurs chauffeur de camion dans l’Indiana), sa sœur Hassanatou et le mari de cette dernière, Abdoulaye Lamban (chauffeur de taxi dans le Bronx), se montrent extrêmement rétifs à tout entretien, même avec de solides introductions dans la communauté guinéenne. Ils ont donné des consignes pour que leurs numéros de téléphone ne soient communiqués à personne.S’exprimer publiquement, pour des gens qui n’en ont pas l’habitude et sont dépassés par les événements, ne serait pas sans risque. Aux Etats-Unis, toute personne faisant des déclarations sur une affaire judiciaire en cours peut en effet être citée à comparaître en tant que témoin au cours du procès. S’il s’avère que ses dires sont mensongers, les fameuses greencards (cartes vertes), des permis de séjour difficiles à décrocher, peuvent être retirées et des procédures d’expulsion engagées.
En attendant le procès, la famille directe de Nafissatou Diallo n’a toujours pas pris la parole pour la défendre. Une attitude qui pourrait laisser planer le doute. Beaucoup, y compris parmi les proches, se posent les mêmes questions que tout le monde. Etait-ce un piège? La jeune femme ne serait-elle que l’objet d’une manipulation qui tombe trop à pic, dans la politique française, pour n’être qu’un banal fait divers? Aucune des associations peules de New York n’a volé au secours de la femme de ménage. Pourtant, Nafissatou Diallo se trouve empêtrée dans une affaire qui a bouleversé sa vie.
Ils sont très peu, chez les amis de la famille, à connaître personnellement cette jeune femme qui ne fréquentait guère sa communauté —et on comprend vite pourquoi, une fois sur place. Il suffit d’une après-midi passée à discuter autour d’un plat de couscous au lait, avec une dizaine de compatriotes masculins de Nafissatou Diallo, dans un pavillon du Bronx, pour que les persiflages les plus vils se répandent à travers l’arrondissement. Moi-même ai été traitée d’espionne et accusée d’avoir distribué beaucoup d’argent pour obtenir des informations, après quelques heures anodines de bavardage sur la situation politique en Guinée…
«Vous avez dit que vous êtes journaliste et vous allez gâter notre nom», se plaint au téléphone une amie de Hassanatou Diallo, la sœur aînée de Nafissatou. Rendez-vous avait été pris avec elle depuis Paris, mais cette Guinéenne sera finalement invisible. Mon tort: avoir refusé de me présenter, comme mes contacts me l’avaient recommandé au départ, comme une «ethnologue travaillant sur la communauté peule à New York»…
Rumeurs
Sur un terrain miné par la suspicion, difficile de démêler le vrai du faux, et ce même pour la famille. Le frère, la sœur et le beau-frère de Nafissatou Diallo ne veulent bien réagir qu’indirectement, par personnes interposées, pour démentir certaines rumeurs, sans forcément désamorcer les fausses informations ni confirmer les vraies.On apprendra ainsi, contrairement à ce que la famille avait d’abord laissé entendre, que Nafissatou Diallo n’est pas divorcée mais bien veuve, qu’elle n’est pas venue aux Etats-Unis en 1998 mais en 2003, qu’elle ne s’y est pas rendue via le Ghana mais directement depuis la Guinée, aux frais de sa grande sœur Hassanatou, déjà installée dans le Bronx.
La rumeur sur d’éventuels papiers ghanéens vient du fait qu’elle sous-louerait à une Ghanéenne son appartement situé dans un complexe en principe réservé aux personnes contaminées par le virus HIV, comme l’a révélé le New York Post. Toutes les rumeurs sur son éventuel statut de séropositive ne sont d’ailleurs pas éteintes. Certaines sources évoquent un suivi thérapeutique auprès d’une infirmière d’origine africaine, dans une clinique spécialisée de Harlem…
Une jeune femme indépendante
Selon un ancien employé du couple Hassanatou Diallo et Abdoulaye Lamban, qui tenait autrefois un magasin d’objets à prix discount dans le Bronx, Nafissatou Diallo a très vite pris ses distances avec sa sœur à son arrivée à New York en 2003. Hassanatou, plus âgée et plus belle selon certains membres de la communauté, a la réputation de «porter la culotte» dans son ménage et d’être dotée d’un caractère autoritaire.Nafissatou a vite emménagé ailleurs, dans une chambre au-dessus d’un salon de tressage dans le Bronx, et cherché à se débrouiller seule, travaillant dans une herboristerie et un petit restaurant africain du quartier, pour se faire ensuite engager au Sofitel.
Elle a fait venir sa fille, expliquant aux services d’immigration qu’il fallait lui éviter un mariage à l’adolescence, comme ce fut le cas pour elle. Et pour mettre toutes les chances de son côté, elle s’est inscrite dans des cours d’anglais à l’université de Fordham, dans le Bronx.
Sabine Cessou, à New York
La suite de l'article, à lire ici: Blake Diallo: «Je ne peux pas croire que Nafissatou ait été manipulée»
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