En Côte d’Ivoire, le climat reste tendu, malgré la levée du couvre-feu, à l’exception des communes d’Abobo et Anyama à Abidjan. Des personnels de l’ONU ont essuyé, le 28 février, des tirs à Yamoussoukro et deux mécaniciens d’hélicoptères ukrainiens ont été kidnappés pendant quelques heures à Abidjan. Les femmes et les jeunes patriotes pro-Gbagbo ont encore fait le siège des casernes de casques bleus et de la base des soldats français de l’opération Licorne. Pendant ce temps, les partisans d’Alassane Ouattara ont eux aussi tenté d’occuper les rues de certains quartiers d’Abidjan et des environs.
Le visage parfois noirci ou recouvert d’une cagoule, les jeunes patriotes ont investi les rues d’Abidjan. Certains ont les mains nues mais d’autres n’hésitent pas à brandir un gourdin, une machette ou une barre de fer pour tenir leurs barrages improvisés. Leur mission, disent-ils, empêcher les infiltrations rebelles, protéger les institutions et bloquer la circulation des forces internationales de l’Onuci et de l’opération Licorne.
Dans les quartiers favorables à Laurent Gbagbo, ces jeunes gens effectuent de facto le travail des forces de police, bien moins visibles ces derniers jours, mais avec des règles bien à eux. A Abidjan, les étrangers qu’ils soient noirs ou blancs ou bien les partisans supposés ou réels d’Alassane Ouattara ne cachent pas leur crainte lorsqu’il s’agit de croiser le chemin de ces gavroches qui clament haut et fort leur amour de la Constitution et de la souveraineté nationale.
Du côté du RHDP, la mouvance politique qui soutient Alassane Ouattara, on s’organise également pour tenir la rue. Depuis dix jours, les jeunes de plusieurs quartiers d’Abidjan mais aussi de certaines villes de provinces n’hésitent plus à sortir pour braver les forces de l’ordre et mener à l’occasion des actions de guérilla urbaine.
Fait nouveau, ces derniers jours ce sont les femmes qui ont commencé à mobiliser. Lundi dans les communes abidjanaises de Treichville et Koumassi mais aussi à Grand Bassam, les femmes pro-Ouattara ont battu le pavé. Si dans la dernière localité, elles ont pu faire entendre leur voix sans heurt, à Abidjan elles ont été dispersées par des tirs de gaz lacrymogènes et des coups de feu en l’air.
Suite à l’accrochage du 26 février au cours duquel trois hommes de l’Onuci en patrouille, ont été pris pour cible par les forces armées loyales au président Gbagbo dans la zone PK-18, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, est revenu sur cet incident. En visite à Dakar pour une réunion régionale des responsables de missions de l’ONU, Choi Young, déclare que cet acte intervient, selon lui, dans un contexte où le camp Gbabgo multiplie les actes d’hostilité directe contre l’ONU :
Du côté du RHDP, la mouvance politique qui soutient Alassane Ouattara, on s’organise également pour tenir la rue. Depuis dix jours, les jeunes de plusieurs quartiers d’Abidjan mais aussi de certaines villes de provinces n’hésitent plus à sortir pour braver les forces de l’ordre et mener à l’occasion des actions de guérilla urbaine.
Fait nouveau, ces derniers jours ce sont les femmes qui ont commencé à mobiliser. Lundi dans les communes abidjanaises de Treichville et Koumassi mais aussi à Grand Bassam, les femmes pro-Ouattara ont battu le pavé. Si dans la dernière localité, elles ont pu faire entendre leur voix sans heurt, à Abidjan elles ont été dispersées par des tirs de gaz lacrymogènes et des coups de feu en l’air.
Suite à l’accrochage du 26 février au cours duquel trois hommes de l’Onuci en patrouille, ont été pris pour cible par les forces armées loyales au président Gbagbo dans la zone PK-18, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, est revenu sur cet incident. En visite à Dakar pour une réunion régionale des responsables de missions de l’ONU, Choi Young, déclare que cet acte intervient, selon lui, dans un contexte où le camp Gbabgo multiplie les actes d’hostilité directe contre l’ONU :
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